Roxane De Merville | Sujet: Joyeux anniversaire Roxane! Mer 29 Juin - 12:55 | |
| Je me réveillai comme une fleur au milieu de la matinée, ce qui était déjà une heure bien avancée à la vue des préparatifs qui se menaient à tous les étages. Je ne voyais cependant pas pourquoi j'aurai du prendre la peine de me lever plus tôt alors que tout le monde connaissait déjà son travail et le mien était le plus intéressant et bien le plus dur à gérer. La perfection... Être la Beauté incarnée jour après jour, entretenir mon tempérament et mes savoirs, mes lectures et mes instruments aussi bien de musique que de combat. J'estimais donc avoir tout à fait mérité ce long et réparateur repos. Je soupirai en voyant l'énorme tête de ma cousine penchée sur mon visage, me sermonnant alors que je venais à peine de me réveiller, et d'un très beau rêve qui plus est.
-Votre comportement est inqualifiable ! Vous devriez superviser les préparatifs au moins ! Ou vous préparer. Levez vous !
Je l'observai dans les yeux et lui tira la langue avant de lui mettre un oreiller dans la figure pour qu'elle se taise et épargne à mes douces oreilles les méprises dont elle me faisait part si injustement. Quelle diablesse ! Je mis mes poings sur ma taille et la toisai de mon regard :
-Vous n'êtes qu'un sous-fifre pour moi chère cousine... Ou devrais je dire maman ?
Je lui souris et allai à ma coiffeuse. Sans plus attendre, je pris le temps de contempler mon visage qui même au réveil ne perdait rien de son éclat et de sa grâce. J'enfilai une nouvelle robe qui me parvenait tout droit de Florence et en savourait le si charmant contact, constatant que la soie que l'on trouve à Paris n'avait décidément rien de comparable à celle que je pouvais trouver chez moi. Je jurais que même le roi de France n'en possédait de plus délicat. Je ris un peu à cette idée et me mis à imaginer où pouvait se situer le cœur du roi de ces chers français. Un fin sourire étira mon visage et de toute ma prestance je fis signe à un coursier d'aller apporter une lettre à ce cher monarque ridicule. Un peu d'amusement pour le peuple ne pouvait faire de mal. Étant son égale, je pouvais tout me permettre bien que je l'aurais fait même si cela n'avait pas été le cas. Quelques heures après, mon messager revint. Malheureusement pour les divertissements, le roi était pris et ne pouvait se permettre de venir. Je soupirai un peu puis me contempla dans le miroir. Mon image me fit retrouver le sourire. Et dire que cette perfection c'était moi et que j'étais bien réelle. Les invités commençaient à arriver en bas et j'entendais dors et déjà leurs piaillements importuns. Heureusement, j'avais pris soin d'inviter un autre Dieu et sa ravissante mère qui devenait peu à peu une véritable amie il me fallait l'avouer. Au moins, je pourrais discuter librement avec elle. Quant à son fils cadet, je lui laisserai tout le plaisir de me dévorer des yeux. J'avais merveilleusement bien travaillé ma tenue. Ce fut la raison de ce léger retard. La robe qui m'était parvenue le matin même, je l'avais modifié moi même. J'avais fait en sorte qu'elle épouse un peu mieux mon corps et toutes ses formes, laissant allègrement deviner sa beauté. Légèrement audacieux, j'avais mis un corset de cuir noir, lacé sur le devant au dessus de la robe. Il maintenant ma taille, la sculptant à même ma peau que le vêtement caressait avec soin, et soutenait ma poitrine déjà belle et ferme pour mon jeune âge et qui ne promettait que monts et merveilles pour l'avenir. Le tissu rouge retombait au sol, laissant une légère traîne derrière mes pas, me rappelant mes tenues royales. J'avais treize ans aujourd'hui... Qui aurait pu croire que j'étais un tel petit monstre avec l'apparence d'ange que je possédais ? Ah Nicolas... Il me tarde de te voir et de pouvoir t'imaginer à mes pieds. Aimeras tu cette tenue mon dieu parfait ? Je suis certaine que oui...
Je descendis les marches de l'escalier et je fis face à Cécile en tout premier lieu. Je lui souris tendrement et sincèrement, l'embrassa sur la joue et commença à lui parler, ignorant royalement les personnes qui souhaitaient en faire de même avec moi. Je ne me donnais pas même la peine de les regarder. Je riais simplement avec ma véritable amie et me délectait des moments passés à ses côtés. Je me demandais si Nicolas nous observait. Oh, certainement... Un peu au moins... Je savais qu'il était aussi difficile pour lui de se détourner de mon visage que moi du sien. Cécile me tendit un petit paquet que j'ouvris avec grâce. Il dévoila un somptueux collier que je m'empressai d'enfiler. Elle avait du goût, autant que moi, ce qui me plaisais. D'autant plus qu'il allait à ravir avec ma tenue. Je la remerciai en lui offrant un baiser et dévisageai mon Nicolas qui venait d'apparaître devant moi, un paquet dans ses bras. |
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Nicolas de Merville | Sujet: Re: Joyeux anniversaire Roxane! Mer 29 Juin - 20:50 | |
| - Mère, êtes-vous certaine que Roxane appréciera cette race ? J'ignore si elle aime les labradors. - Je suis certaine, mon fils.
Je haussai un sourcil, dubitatif.
- Vraiment ? Fis-je, méfiant. - Affirmatif. - Bon, très bien.
Je m'approchai du propriétaire du chiot et confirmait l'achat de l'animal. Je tenais ce dernier à l'aide d'un bras. Alors que je donnai l'argent, je sentais sur moi les petits yeux curieux du labrador. D'un geste tendre, je caressai la tête du chien qui émit un petit jappement joyeux. J'avais toujours adoré les animaux. En particulier les chiens. Si je m'étais écouté j'aurais déjà eu deux ou trois chiens. Pas de petites races, évidemment. Même si je les aimais également, je préférai de loin les chiens plus grand. Comme les huskies ou les berger allemands. Cependant, mon père aurait proprement massacrer le chien. Coup de bâton parce qu'il a fait ceci ou cela... Ou simplement parce qu'il n'a rien fait. Et je ne tenais pas vraiment à ce qu'il fasse à ce pauvre animal innocent ce qu'il me faisait à moi. Je préférai renoncer à la joie d'avoir un compagnon à quatre pattes à mes côtés plutôt que de voir ce compagnon se faire battre à mort. Assis dans la diligence, je regardai dehors en caressant doucement le pelage du chiot qui avait élu domicile sur mes cuisses. Par moment, il me léchait les doigts de sa langue, me faisant sourire. Affectueusement, je lui grattouillais l'arrière des oreilles. Et je n'ignorai pas le regard amusé de ma mère qui me regardait faire. Arrivé au domaine, je m'occupai du chien, le faisant se promener dans le jardin. J'avais bien veillé à ce que mon père ou mon crétin de frère ne puissent voir le labrador. Déjà qu'ils étaient furieux contre moi et ma mère... Inutile de leur donner une occasion de s'acharner sur un être vivant innocent et incapable de se défendre. Dans deux jours, j'allai me rendre chez Roxane avec ma mère. La Sauvage – comme je me plaisais à l'appeler – m'avait convié à son treizième anniversaire alors que j'allais sur mes vingt ans. En revanche, la Demoiselle n'avait pas jugé bon d'inviter mon père et mon frère. Une marque totalement ouverte de l'absence de considération qu'elle leur accordait. Pas de quoi faire plaisir au maître des lieux et à Sylvain. Cette audace m'avait fait sourire, me considérant comme un... privilégié aux yeux de Roxane étant le seul homme parmi les trois de la maison à avoir été invité. Oh ! Bien sûr, je me doutais parfaitement que la Sauvage n'allait pas m'accorder un seul regard et m'ignorerait pour discuter tranquillement avec ma mère avec qui elle était devenue amie. Le cadeau que je comptais lui apporter m'était venu spontanément. Dès l'instant où j'eus fini de lire la missive, je sus que je lui offrirai un chien. Je ne doutais pas un instant que cela lui ferait plaisir. Seul bémol : la race. J'ignorai laquelle elle préférait et laquelle il ne fallait surtout pas lui présenter. Je n'avais eu qu'une seule solution : demander conseil à ma mère. J'osai espérer que la suggestion du labrador était la bonne. Quand le chiot eut fini de courir, je le pris dans mes bras et le montait dans ma chambre avant que Sylvain et mon père ne le voient.
J'attrapai une chemise en satin blanc de ma penderie et entreprit de la mettre, refermant un à un les boutons. Le chien me regardait faire, tranquillement installé sur mon lit. Il semblait juger mon accoutrement. A savoir des bas blancs et une culotte en velours noir. Ajouté à ça, la fameuse la fameuse chemise blanche. Sur le bord du lit, j'avais posé un gilet sans manche de couleur bleu marine. Egalement en velours. J'allais l'enfiler quand quelqu'un toqua.
- Entrez ! Fis-je.
Je vis ma mère entrer dans la pièce. En guise de salutation, je lui adressai un sourire qu'elle me rendit.
- bien le bonjour, mon fils. - Bonjour, mère - Tu te prépares déjà ? Il est encore tôt. - Je préfère être déjà près.
Elle eut un sourire et prit le gilet sur mon lit et se mit à l'étudier avant de jeter sur moi un regard calculateur. Me doutant de ce qu'elle voulait que je fasse sans qu'elle n'ait eu besoin de me le dire, je fis un tour sur moi-même pour lui montrer comment j'étais vêtu.
- Très bon choix, déclara-t-elle. Néanmoins, il manque quelque chose. - Quoi donc ?
Sans prend la peine de répondre, Cécile de Merville s'approcha de ma commode et ouvrit un tiroir pour en sortir un ruban noir. Avec la grâce féminine qui la caractérisait, elle s'avança vers moi.
- Demi-tour, jeune homme. - Mère, je peux très bien me faire une queue de cheval seul. - On ne discute pas. Votre mère a envi de s'occuper de son fils alors on ne lui gâche pas son plaisir.
Amusé, je levai les yeux au ciel et obéit. Je ne pouvais décidément rien refuser à ma mère Je lui tournai le dos alors qu'elle rassemblait mes cheveux en catogan. Cela me rappela les fois où, enfant, je m'installais sur ses genoux alors qu'elle me brossait délicatement les cheveux. Avec mes yeux, je savais que c'était une part de mon apparence physique qu'elle aimait le plus et a toujours fait en sort que j'en prenne le plus grand soin. Quand elle eut fini de nouer le nœud, elle se plaça devant moi pour mettre en place quelques mèches rebelles
- Tu es parfait, mon chéri !
J'eus un sourire.
- Je sais
Cécile eut un petit rire puis se dirigea vers mon lit pour reprendre le gilet et se plaça derrière moi pour me le mettre. Je boutonnai ensuite le vêtement pendant ma mère posait ses mains sur mes épaules.
- Tu seras le dieu de la soirée, Nicolas. - Mais, j'y compte bien, fis-je avec un petit sourire.
Avec un petit rire, elle me tapota gentiment l'épaule. Ce geste, à l'apparence si anodine, éveilla dans tout le dos une vive douleur. Passagère mais assez forte pour me faire légèrement gémir et grimacer. Et cela n'échappa à ma mère.
- Nico... montre-moi ton dos. - Inutile. Ce n'est rien. - J'ai dit : montre-moi ton dos.
Je savais qu'il était vain de polémiquer. Mais je me refusai de lui faire voir ça. Surtout qu'elle savait parfaitement de quoi il s'agissait. Alors à quoi bon...
- Vous savez de quoi il retourne. - Qu'importe ! Montre-moi !
Soupirant, je retirai le gilet puis la chemise, découvrant mon dos qui était zébré de petites coupures typiques des coups de fouet.
- Quand ? Demanda ma mère. - Hier soir. Père est furieux de n'avoir pas été invité. J'ai fait un peu le malin avec ça donc il m'a fouetté.
A en juger par le silence de ma mère, je devinai qu'elle était en colère et inquiète. Exactement ce que j'avais voulu lui cacher.
- je vais te soigner ça, dit-elle d'un ton éteint.
D'une démarche un peu tremblante, elle quitta la pièce. Soupirant, je tournai la tête vers le chiot qui me regardait avec de petits yeux inquiets. Gentiment, je posai une main sur sa petite tête.
- Ne t'en fais pas, je vais bien. Ce ne sont que quelques égratignures.
Ma mère et moi arrivâmes au domaine de Roxane. Cette dernière s'avança vers Cécile en ignorant royalement les autres convives déjà présents. Quant à moi, j'étais un peu plus, discutant avec d'autres invités. Mais d'un regard en biais, je scrutai la reine de la soirée qui papotait joyeusement avec ma mère. Je ne pus que remarquer sa somptueuse robe rouge. Une robe des plus audacieuses, non seulement à cause du corset par dessus le vêtement, mais également à cause de ses formes voluptueuses mises en valeur. Et quant était-il de la traîne ?! Une merveille ! Comme à chaque fois que je la voyais ainsi aussi belle qu'une déesse, ce besoin de possessivité explosait en moi. Ainsi qu'un sentiment que je ne parvenais pas à identifier. Mais comme à chaque fois, je l'étouffais, ne voulant pas l'identifier. Fidèle à moi-même, je me contentais de regarder Roxane de la tête aux pieds en m'attardant sur ses formes parfaites avec un petit sourire. J'envoyai balader la personne avec qui je discutai. Poliment mais sûrement. Puis je m'approchai de la Sauvage, toujours aux côtés de ma mère qui venait le donner son cadeau. Sans la moindre hésitation, je tendis le paquet que je comptai offrir à Roxane.
- Bon anniversaire, très chère, déclarai-je avec assurance.
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