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 « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! »

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Roxane De MervilleRoxane De Merville
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MessageSujet: « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! »   « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! » Icon_minitimeDim 9 Jan - 11:22

Roxane
De Merville
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247 ans

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Vampire

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Ashley Greene

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Mon histoire, Ma vie
Partie 1: Une enfance dorée

Il n'y a rien de plus beau pour un jeune prince qu'avoir un héritier. Rien de plus exaltant pour une noble famille qu'avoir un fils sur qui compter. Et lorsque je dis jeune prince, ce n'est pas innocent je peux vous l'assurer. Mon père était âgé de 16 lorsqu'il m'eût pour la première fois dans ses bras. D'après ce que je sais de lui, il a toujours été froid, manipulateur, cynique et fin stratège. Simplement, il savait jouer. En bon prince italien qu'il était, il s'était fait une image de génie: proche et protecteur du peuple. On n' osait dire du mal de lui tant il semblait compréhensif. Mais il n'y avait que là que résidaient les belles paroles. Oui mon père savait parler. Érudit, il connaissait tous les stratèges des rois, toutes les manipulations et les dernières idées de philosophes. Il savait calqué son image sur les hauts personnages de l'antiquité et cela lui était plus que favorable. Il ne choisit non pas ma mère par amour mais pour sa beauté et sa force de caractère. L'idée lui était venu de vouloir un héritier fort et héritant de nombreuses qualités. Pour cette raison, il ne se formalisa pas que ma mère fut âgée de quarante cinq ans. Tout ce qu'il cherchait, c'était moi. Et il obtint comme à chaque fois ce qu'il voulu. La seule exception, c'est que je fus une fille. La déception le prit d'autant plus que ma mère ne semblait plus féconde par la suite. Se remarier? Au lieu où la religion était si forte et où nous étions de famille avec le Pape? Non évidemment. Pour la première et dernière fois, mon père se trouva piéger avec l'image qu'il voulait donner.

Heureusement pour lui, il se trouva que dès mon plus jeune âge, je me comportais davantage comme un garçon. Si ce fait incommodait ma mère, mon géniteur, au contraire, trouvait cela follement amusant et au lieu de m'éduquer comme une charmante jeune fille, on m'apprit à monter à cheval tel un garçon, ainsi que me battre à l'épée. Et une chose était sûre, j'étais douée, une véritable petite enfant prodige. J'étais turbulente, espiègle, joueuse, victorieuse. On voulut pour cette raison me nommer Victoire. Mais mon père finit par s'y opposer. Se donnant le rôle d'un grand conquérant tel Alexandre, il me nomma Roxane.
De même, lorsqu'il rendait visite à son peuple, j'aimais me promener à ses côtés, bien que râlant d'avoir des vêtements si encombrant car oui, il fallait tout de même reconnaître qu'habiller une femme en homme, en particulier une jeune demoiselle de sang royale pouvait être incommode. Il n'était donc pas rare que je trébuche ou m'emmêle les pieds dans ma tenue.

Fille unique, je devins très vite une enfant pourrie gâtée et de ce fait, capricieuse et bornée. J'étais une enfant de choix, une enfant attendue et au dire des populations, envoyée par le ciel. Quelle idiotie. Moi? Un ange? A bien y réfléchir pourquoi pas. Il est vrai que j'en ai l'apparence et la grâce. Mais ça s'arrête là soyez-en sûr. Pourquoi une telle vision pour une enfant telle que moi? Parce que je serai la seule et unique héritière en premier lieu, et qu'ensuite, le Pape, qui se trouvait être l'oncle de mon père, m'avait bénît devant tous les citoyens présents. Quelle famille pompeuse!

Ma mère et les nombreuses nourrices qui s'occupaient de moi ne tardèrent pas à reconnaître mon charme et ma beauté. Mon visage de poupée semblait les rendre complètement dingue. A bien y réfléchir j'aurais du à cette époque leur demander de me baiser les pieds... Histoire de voir quel effet cela fait et augmenter encore un peu mon arrogance et mon égocentrisme déjà démesurés. Ma génitrice en parla à son époux et trouva les bons arguments. Si j'étais déjà fine stratège et joueuse, d'un tempérament de feu, ne serait-il pas encore meilleur de commencer dès maintenant à m'apprendre les rudiments de la manipulation et de l'autorité tout en jouant sur ce que j'avais pour moi, à savoir ma beauté. Si j'étais encore jeune à cette époque, on ne doutait point que dans les années à venir, je finirais par être la plus belle femme du pays. Ravi ce cette réflexion et de cette idée, mon père commença à m'obliger à faire attention à mes charmes, ma tenue, ma coiffure et mon maintient. Il faut dire que tout ceci m'ennuyait atrocement. J'avais en tête bien d'autres choses à faire: sauter dans la boue et courir sur les tapis par la suite, monter sur mon jeune étalon et partir au galop dans les vallées pour sentir le vent fouetter mon visage et ébouriffer mes cheveux détachés, me battre en secret avec des camardes de jeux et tant d'autres choses tout aussi palpitantes. J'accueillis donc ses nouveaux cours avec ennui et nonchalance. Je refusais de me laisser pomponner. Je trouvais détestable mon reflet dans le miroir. J'étais déjà consciente de ressembler à une poupée et trouvais inutile que l'on me rajoute encore des rubans et des fleurs dans les cheveux sans compter les fanfreluches qu'on s'évertuait à accrocher à mes robes de plus en plus nombreuses ou ces chaussures vernies qui me donnaient mal aux pieds. Je brisais toutes les poupées que l'on voulait m'offrir, préférant demander de nouvelles armes ou de nouveaux jeux typiques aux garçons. Ces derniers commençaient d'ailleurs à refuser de jouer avec moi. Inutile de dire que cela m'énervait au plus point que l'on refuse de m'inviter à jouer, moi, pour la simple raison que j'étais soudainement devenue « une fille » et que les filles « c'est nul ».
Mais j'avais beau piquer des crises inimaginables et crier de manière stridente tant que j'avais de la voix pour, rien n'y faisait, mon père n'abandonnait pas et aimait à rabattre mon caquet en me disant que c'était une très bonne chose, que je me comporte comme une femme en hurlant sans cesse.



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Roxane De MervilleRoxane De Merville
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MessageSujet: Re: « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! »   « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! » Icon_minitimeDim 9 Jan - 11:37

Partie 2: Les révélations.

La petite fille que j'étais finie par grandir, le plus naturellement du monde. Et comme prévu, je gagnai en beauté. L'on me trouvait époustouflante, magnifique, semblable aux anges, et tant d'autre... Quoiqu'il en soit, cela ne me satisfaisait pas. J'avais le sentiment de ne pas être faite pour les jolies robes, ne pas faire partie de mon temps. Je me demandais même par moment si j'étais vraiment de ce monde. Je détestais toute cette superficialité, préférant le naturel. Mon père tentait vainement de me convertir à la manipulation mais j'étais bien trop naturelle pour ça. Je ne me plaisais guère à mentir sans arrêt pour des choses qui n'avaient à mes yeux que peu d'importance. Et même si je restais capricieuse et têtue du haut de mes onze ans, je n'admettais pas le fait que l'on m'ordonne de mentir ou de jouer contre telle ou telle personne. J'aimais le jeu oui, mais le jeu innocent. A tout bien réfléchir je n'étais encore qu'une simple enfant dans un corps de femme. J'avais grandi beaucoup trop vite en apparence et mes parents ne me laissaient guère le temps de profiter de ma jeunesse. Néanmoins je ne tentais pas de me rebeller ou quoi que se soit. Cela m'ennuyait. J'assistais alors simplement au cours, pensant de manière cynique et arrivant aisément à déjouer les discours de mes tuteurs. J'aimais à les faire renvoyer quand j'étais prise d'ennuis. J'avais l'impression de devoir jouer un rôle, le rôle qu'on m'assignerait de jouer et cela ne me plaisait pas du tout. Je gardais pourtant cette force, ce feu sans fin et brûlant dans mes veines. J'avais le sentiment qu'un jour, je changerai définitivement pour me transformer en la femme que je voulais être. Je savais que ces idées et ces attitudes d'enfant ne resteraient pas, autre raison pour laquelle je ne m'en formalisait pas et ne faisait rien. Au contraire. Je protégeais ce feu en moi afin qu'il soit le plus vif possible.

Un jour que ma mère et mes nourrices m'incitaient à penser au mariage, je commençai à m'inquiéter. Un mariage... Qu'est-ce que cela voulait dire. Etre unis devant Dieu... D'accord... Mais encore... Depuis toute petite j'avais clairement perçu la différence qui s'opposait aux deux sexes, l'un dominant, l'autre soumis. Et je savais qu'au yeux des autres, j'étais de ce dernier groupe. Dès que ma mère m'eût mis ces conditions en avant, je décidai d'aller voir ce qu'il en était. J'observai attentive, ce que cela voudrait dire. Je comparais tous les couples que je voyais, même mes parents. Et encore mieux, je m'aperçus que l'Eglise elle-même soumettait la femme à l'homme. Et c'est à cet instant, sur le banc de l'Eglise où j'étais assise que ce feu brûla l'intérieur de mon être et enflamma mon coeur, mon esprit et mon âme toute entière. Le dégoût me pris et en plein milieu de la messe je me levai, interrompant le prêtre et les dévots. Chacun me fixait. Et moi, je restai debout, les yeux et les poings fermés. J'étais droite, fière. Mes yeux s'ouvrirent et embrasèrent ma volonté. Je m'avançais vers l'autel, décidée et de toute ma grâce. Personne, non personne ne put prévoir ce qui allait se passer. Qui se serait méfier de l'ange que j'étais? Qui se serait méfier de mon si charmant minois? Personne. Même pas Dieu apparemment.
Je montai les marches pour arriver au niveau du prêtre. Sans un mot, je pris sa Bible, lui adressa un merveilleux sourire et commençai à relire le passage qu'il avait évoqué précédemment, insistant par un ton plus fort sur les points que je trouvais scandaleux. Une fois fini, je levai la tête vers les nobles qui se trouvaient dans les premiers rangs, puis la population de derrière.

Ainsi... Je dois, parce que Dieu la voulu, me soumettre à mon mari, c'est bien ça mon père?
Oui.
Mais alors... Cela veut dire... Que l'on m'enlève ma façon de pensée? Ma liberté? Ma parole? Mon coeur? Mon âme?

En vue de son silence et d'un geste vif, j'arrachai devant tout le monde les pages de la Bible et alla les brûler au cierge qui représentait la présence du Seigneur en ce lieu. Je fis une révérence devant cette stupide bougie ainsi que le signe de la croix.

-Au nom du père, du fils, et du saint esprit, Amen...

Autant vous dire qu'après ça, il allait falloir me trouver une excuse, et au plus vite. Les villageois si superstitieux étaient scandalisés ainsi que toute la noblesse. Les reproches fusaient de toute part. La journée entière mes parents reçurent des avertissements et des menaces. Ils finirent par décider de me changer de pays en attendant que tout ceci se calme, et sous un nouveau nom s'il vous plaît, de peur que cette affaire se répande, et c'était certain, elle allait se répandre, au moins chez les ecclésiastiques.
Mes parents me convoquèrent et gardèrent à mon égard des paroles sèches et un regard froid. Etrangement, il n'y avait pas de sévérité. Sûrement s'étaient-ils attendus, face à mon caractère, que ce genre de chose arrive. Ils me donnèrent une bourse et je pus voir qu'autour de moi, tous mes bagages étaient déjà prêts. Ma chambre devait être vide. Tous mes meubles et tous mes effets étaient présents. Je devais donc aller chez la cousine de ma mère qui résidait en France, car oui, j'avais du sang français dans les veines. Ma mère venait de la haute cour. Je repris donc son nom de jeune fille: De Beauville et abandonnait celui de Lucini. Quelle étrange impression. On me donnait un nouveau nom, une nouvelle vie et tout ceci pour quelques paroles et un acte quelque peu hostile face à la religion qui gouvernait la moitié du monde. De cette manière, le petit dépôt de Satan que j'étais, s'en alla le soir même vers Paris. Je remarquai également que ma mère semblait fort soucieuse. Y avait-il quelque chose d'inquiétant à Paris? Non... Non. Je voyais dans son regard et je sentais que ce qui lui faisait peur, c'était de me savoir moi à Paris, moi et mon caractère, moi et mon tempérament. Finalement, le doute me quitta et je me trouvai à m'amuser de la situation. De plus je ressentais à l'égard de Paris une folle envie d'y être déjà et de découvrir tout ce qui s'y passait et qu'on m'avait caché.

Deux jours après, la cousine de ma mère m'accueillait à la porte. Je dévisageai cette femme que je voyais pour la toute première et qui fit de même, semblant scruter mes atouts féminins, mon allure et ma grâce naturelle. Elle se mordit discrètement la lèvre inférieure. Et bien, que devais-je donc comprendre à tout ceci? Je savais que j'étais une jolie femme mais j'ignorais encore les ravages que je pouvais faire. Après tout, ceci ne m'intéressait pas encore. Tout ce que je voulais, c'était mon indépendance et la liberté des mes pensées et de mes actes.

Mis à part mon nouveau château, je ne vis pas grand chose de Paris, voir même, rien du tout. Inutile de dire que je fus déçue. La cousine de ma mère, du nom de Marie, se trouvait fort sympathique envers moi mais tentait de me garder sous globe. Je devais selon elle, protéger ma vertu. Un rire cristallin s'échappa de mes lèvres à cette nouvelle. Protéger ma vertu, mais contre qui et contre quoi, sans compter que je l'avais déjà perdue depuis longtemps. Les Enfers m'attendaient déjà. Alors autant profiter de la vie non? Evidement je ne me privai pas de tout lui avouer et je m'amusai encore davantage en voyant sa figure à cette nouvelle. Quelle délectation!
Elle ne put me cacher bien longtemps toutefois. Les gens de passages vinrent à parler de moi et de ma beauté. Bientôt, plusieurs personnes vinrent me rencontrer et on dut inventer un stratagème. Puisqu'on m'avait donné un nouveau personnage, on m'avait également inventé une nouvelle vie. Ainsi j'avais soit disant passer les cinq dernières années de ma vie au couvent. La bonne rigolade. De cette manière, lorsque l'on me questionnait je ne me privai pas de tout réduire en miette. Personnellement, j'assumais entièrement mes bêtises. Je n'hésitais donc jamais à riposter comme quoi on m'avait virer du couvent parce que j'avais coucher avec un prêtre et autres délires du genre. Marie tentait toujours de rectifier le tire et y arrivait plus ou moins bien à ma grande stupéfaction. Elle ne cessait de me supplier de me calmer puis vint à me l'ordonner. Et ce fut dès qu'elle posa cette interdiction que ce feu envahit à nouveau mon être. Les interdits? J'allais les braver. Quelle idée de vouloir m'interdire quelque chose, à moi! J'étais une Lucini que diable et de plus, mon père était un prince! J'avais tout pour moi et il était hors de question que j'abandonne ses avantages. Marie semblait ravie sur une chose. Je ne me préoccupais pas vraiment de mon apparence, ne demandais jamais aucune robe ou aucun bijoux. Bien... Elle m'avait interdit quelque chose, elle allait s'en mordre les doigts.

Des bals furent bientôt organiser, et je m'empressai de regarder de loin quels étaient les vêtements à la mode, ainsi que les coiffures et les bijoux. Je trouvais également que tous ses gens étaient encore plus droits qu'à Florence. Les scandales ne semblaient pas faire bonne figure à Paris. C'est là que je compris le visage qu'avait eu ma mère avant que je ne parte. Ainsi ma petite maman c'était de ça dont tu avais peur? Qu'en voyant tous ces gens soumis à des idées sans valeurs, je fasse de mon mieux pour me faire remarquer et les démonter un à un? Tu avais bien raison... Paris ressemblait à un jardin somptueux, où l'on échangeait de doux fruits d'été sous des parures ravissantes tandis que par derrière, on empoisonnaient boissons et nourritures. Complots, rictus, religion, pensées uniques et fermés semblaient gouverner cette ville. Quelle déception! Moi qui m'attendais à de la vie, à des idées partager je ne voyais que joute verbale. Des ânes... Les parisiens étaient de stupides ânes qui ne semblaient pas même voir la manière dont ils couraient après les carottes qu'on leur proposaient. Manipulés par l'Eglise et rigides d'esprit. Mais je m'aperçus encore d'une chose. Pour faire scandale, il fallait appartenir à une caste bien prédéfini. Entrer dans des cases pour mieux attaquer. Ainsi je pouvais m'amuser à jouer un rôle et faire tomber le masque une fois tout le monde à mes pieds? Mais quelle charmante idée!

En une année je finis par devenir une virtuose des artifices. Je m'étais transformée en une véritable femme. Je m'étais prise d'amusement de jouer avec les vêtements à la manière de la mode et virevoltait dans cette vanité que je ne me connaissais pas. J'avais les plus belles robes, je devins une de ces femmes menant la mode. Les bijoux m'allaient à ravir. Je m'aperçus de ma beauté et décida enfin d'en jouer. Une perle parmi les billes. Voilà ce que j'étais. Je ne voulais qu'on n'est d'yeux que pour moi, qu'on ne parle que de moi, que dans chacune des bouches, se soit mon nom de que l'on prononce. La danse infernale commença et j'en devins le centre. J'entraînai mon discours, je me faisais charmante, montrais de l'esprit, mais pas trop. Les femmes intelligentes semblaient faire peur aux hommes. Je faisais donc semblant d'être un ange. Je jouais avec les hommes. Si certaines se contentaient de vivre dans la vengeance, se maquillant à leur guise pour se créer des conquêtes et venger notre sexe, je faisais pire. Je ne faisais pas seulement céder mes amants,je les rendais fous. Je ne m'avouais vaincue que lorsque ces derniers étaient à mes pieds voir même, baisaient la poussière de mes pas. Je jouais sur leur désir certes mais je ne m'arrêtais pas là. Non... J'étais pire que toutes ces libertines de pacotilles. Moi, je jouais sur leur désir, certes, mais également sur leur joie, leur peine, leur bonheur. Je m'accaparais chacun de leur sentiment et arrivais à les faire passer du rire et de la joie à l'amertume et la profonde tristesse en un rien de temps. Ils étaient à moi, je les voulais à moi. Je voulais que même après que je me sois jouée d'eux, ils ne puissent trouver mieux que moi ni même pareille passion.





Dernière édition par Roxane De Merville le Mar 5 Avr - 9:43, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! »   « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! » Icon_minitimeDim 9 Jan - 19:00

Partie 3: Une Rencontre


En une seule et unique année, je devins celle dont tout le monde parlait. J'étais invitée partout et Marie tentait de rassurer ma mère par des lettres inutiles. A croire que celles que je lui envoyais moi étaient bien plus divertissantes. J'invitais des hommes dans mon lit à l'abri des regards de ma cousine ou en exposant clairement mon jeu de séduction devant elle. Non je n'aimais pas les ordres. Je n'étais pas qu'une simple poupée après tout et jamais, oh grand jamais je ne laisserai quelqu'un m'avoir à part entière. Du moins c'est ce que je pensais jusqu'à lui... Jusqu'à ce qu'il arrive dans ma vie.

Je me souviens très bien de ce jour là. J'étais invitée à un anniversaire. Je n'avais jamais rencontré la personne que l'on fêtait mais peu importe. Ce n'était pas ce qui comptait le plus. On disait que le frère de l'homme dont on célébrait une année de plus était le libertin le plus redoutable de Paris. Foutaises... J'allais même m'en assurer personnellement. Je ne vins pas tout de suite. J'arrivai uniquement au milieu de la soirée. Pourquoi? Parce qu'au milieu de la soirée les invités sont tous présents et quand on annonce un nouveau venu, on est absolument certain d'avoir tous les regards rivés sur soi. De cette manière j'apparus à cette fameuse soirée et comme prévu, tout le monde me regarda. Noble, digne, fière, j'avançais sans flancher jusqu'à l'homme qui avait son anniversaire pour lui faire une révérence des plus soignées et reçu le baise main tant mérité. Je semblais déjà être toute pardonnée pour mon retard et comment en aurait-il pu être autrement? Je n'eus pas le temps de me faire servir à boire que déjà des hommes se pressaient autour de moi. Certains que je connaissais et dont je me jouais, d'autres que je rencontrais. Mais ce soir, j'avais une proie bien précise en tête et pour la trouver, je n'avais qu'à suivre le regard de toutes ces femmes en chaleur. En particulier la pire de toutes. Une certaine Manon il me semble... Je ne m'intéressais pas plus que ça à elle... Les filles de ce genre n'avaient aucune conversation, toujours les premières à sauter sur tout ce qui bouge, prête à se croire la meilleure en tout et reine de beauté de l'année... (rire) La bonne blague. Décidément ça volait bien bas dans le cerveau de certaines. Je tournais mon visage vers cet homme qui était au buffet. Des yeux émeraudes uniques, un visage sublime, de l'arrogance et de la fierté. Je m'en détournais bien vite, au même titre que je l'aurais fait avec les autres bien que je devais l'avouer, il était incroyablement plaisant à regarder. Mais si je venais à m'attarder sur son physique si plaisant j'avais perdu d'avance. Mais Dieu qu'il était beau! Je m'en amusais moi même et bien vite une véritable chasse de séduction se mit en place entre nous. Je remarquai rapidement que j'étais devenue sa cible. Je m'en délectais davantage. Tout cela devenait vraiment intéressant. Et pour contrer un libertin hors pair? Que devais-je faire? Céder? Grand dieu non!
Ainsi je m'amusais à lui jeter de merveilleuses phrases cassantes et à le repousser sans cesse. Ahhh Nicolas... Quelle ténacité, il ne semblait pas abandonner, ce qui me charma encore plus. Mais mon Prince tu n'étais pas tombé sur n'importe qui et celui qui allait tomber, c'était bien toi. Il n'y avait pas d'autre fin possible. Mieux encore, plus je le repoussais, plus il semblait épris de moi! De l'Amour? C'était totalement divin. Le plus grand séducteur de Paris, voir de France, ce Nicolas de Merville impétueux et inébranlable, amoureux de la femme que j'étais. Et encore... Je n'avais que douze ans. Mais quel divertissement! Oui tout cela m'amusait et au plus au point mais malgré moi, je sentais que ma passion commençait à sérieusement le désirer et je compris assez vite que moi aussi, je ne le désirais pas que pour les plaisirs de la chair. Je ne supportais pas de le voir avec d'autres femmes, je voulais qu'il ne séduise que moi. Etre la seule dans ses pensées mais aussi dans ses bras. Malheureusement ce n'était pas encore le moment.
Devais-je avoir peur de ce que je ressentais? Non. Simplement, il serait à moi, et uniquement à moi.
Je me rapprochais de lui tout en le refusant toujours et en ne montrant aucune once de faiblesse face à ses tentatives.
Un jour, afin de se divertir encore, on se proposa un duel à l'épée.
J'avais eu pour mentor le meilleur homme d'arme d'Italie. Il était impensable que je me fasse battre par un parisien. Mais c'est ce qui se passa. Je finis à terre à le regarder avec mépris et colère. Et cela semblait l'amuser. Ah oui c'était amusant? Et bien moi aussi je savais être amusante. Seulement je ne voulais pas partir. Et j'avais en tête bien autre chose soudainement. Rira bien qui rira le dernier. Son frère semblait m'apprécier lui aussi. Un désir fougueux de possession. Eh bien soit... J'allais accéder à sa requête et accepta sa demande en mariage en plus de le repousser encore plus activement qu'avant. Mais rien, absolument rien ne le faisait reculer et même le jour du mariage il ne se gêna pas.

Ce qui allait me faire tomber? Un tango. Mais Dieux! Quel tango! La passion nous prenait, le désir que nous avions cumulé tout ce temps, toute cette année de chasse et poursuite nous tombait dessus et dessinait avec désir le besoin qu'éprouvaient nos corps brûlants de se rapprocher l'un de l'autre. Je le frôlais, me mettais contre lui et bientôt, je pus sentir quelque chose qui me fit largement sourire. Une bosse dans son pantalon. Je souris et ne me gênai pas pour me coller tout contre, ce qui accentuait encore un peu plus le désir que nous avions l'un pour l'autre. Je ne me gênais absolument pas pour le toucher ou le caresser et manquai de peu de poser mes lèvres sur les siennes. Seul mon regard resta ancré dans le sien à la fin de cette danse enflammée. Je le laissais sur place avec de quoi le faire cogiter, lui avouant qu'il tombait amoureux.

Arriva le moment de la nuit de noce et une chose était certaine, je n'avais aucune envie de me donner à Sylvain. Dès lors quel meilleur prétexte que l'indisposition? Et cet idiot me crut.

-Vous êtes indisposée?
-Oui... Je... Pardon...
-Mais vous dormez ici au moins
-Non... ne gâchons pas notre nuit de noce ainsi, reportons là plutôt.
-Mais...

Je l'embrassai et il se tut. Je regagnai ma chambre où ma nourrice se trouvait. Il était convenu qu'elle toquerait trois forts coups au mur qui me séparait de la chambre de Nicolas et que dès cet instant elle ferait diversion pour me laisser regagner mon lit.
Je me refis une beauté et me changeai, enfilant une simple robe de nuit blanche, légèrement transparente et pénétrai dans la chambre de Nicolas sans même prendre le temps de toquer à la porte. Sans un mot je rejoignis l'homme que j'aimais vraiment et m'installai sur lui en le regardant, silencieuse puis vint poser mes lèvres sur les siennes. Ce fut une nuit inoubliable, magique, envoûtante. Jamais encore je n'avais ressenti tel plaisir, senti mon coeur aussi animé.
Nous continuâmes à nous voir et nous aimé, dans nos lits, dans les jardins ou même dans les couloirs et jamais personne ne s'en rendit compte. Nicolas finit par me demander en mariage et j'acceptai. Etant mariée à Sylvain sous le nom De Beauville, il était aisé de jouer là-dessus étant donné que mon prénom d'origine était Lucini. Mais c'est après que les choses se compliquèrent...

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MessageSujet: Re: « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! »   « Miroir miroir, dis moi encore que je suis la plus belle ! » Icon_minitimeMer 6 Avr - 0:03

-Reviens moi vite...

J'embrassai Nicolas une dernière fois en même temps que je le rhabillais convenablement. Il ne partait que chez sa tante, pour quelques jours bien sûr, mais l'idée d'être séparée de mon amant, mon mari, ami et compagnon de jeux me rendait presque malade. Surtout que pendant ce temps,il n'y aurait que Sylvain pour me tenir compagnie. Je regardai mon Prince de l'arrogance partir et soupira quand il disparut de ma vue. Déjà l'ennui me gagnait. Je restai en chemise de nuit et replongeai sous la couette me mettant à l'abris de la lumière. Son odeur imprégnait encore les draps. Mes yeux se fermèrent et je la respirai comme s'il s'était agit de mon oxygène.
La femme de chambre ne tarda pas à toquer. Elle entra et déposa le plateau sur lequel était mon petit déjeuner près du lit avant de sortir. Je la laissai faire et ressortit doucement la tête de sous la couette. Avoir des aventures nocturnes avec Nicolas, je ne connaissais rien de plus merveilleux, fantastiques, magiques. Mais il faut dire qu'aux vues de nos tempéraments, nos fameuses nuits avaient aussi de quoi nous faire crier famine au petit matin. Je souris et me dit que je ne me priverai pas de lui en toucher deux mots dans une lettre que j'enverrai chez sa tante. Je me redressai et prit le plateau. Je soulevai la cloche et la fumée de mon petit déjeuner arriva jusqu'à moi. Que m'arrivait-il soudainement? Je me sentais bizarre, nauséeuse et le pire c'est que ça s'amplifiait! Sans plus attendre je me saisi du pot de chambre encore vide, fort heureusement, et m'y déchargea. J'essuyai ma bouche alors que je tentai de comprendre ce qui m'arrivait. Soudain, mon corps se raidit et automatiquement, ma main se posa sur mon ventre. Cela faisait un an que j'étais mariée à Nicolas. Un an que je passais mes nuits voir une partie de mes jours avec lui. Si mon appréhension était fondée, ça ne pouvait être que lui.
Allez Roxane, réfléchit! Depuis combien de temps tu ne les as plus eu? Combien de temps?!
Mon visage se décomposa. Deux mois... Cela faisait deux mois que je n'avais rien eu et pire encore! Je n'y avais même prêter aucune attention! Par pitié mon Nicolas, rentre au plus vite.
Néanmoins, avant de lui envoyer la lettre qui le ferait rentrer bien plus tôt que prévu, je consultai un médecin, celui de ma cousine. Je savais que je pouvais avoir confiance en lui. Il connaissait les Lucini et leur avait juré fidélité quand il avait grandi à Florence, avant de s'installer à Paris.

-Très bien Roxane... Je vais être de votre côté. Vous êtes bien enceinte et si et enfant est celui de Nicolas comme vous le pensez, et bien je vais vous aider à trouver un stratagème car à coup sûr, aussi bien que je vous connais, je connais cette famille. Votre premier mari et son père, s'ils apprenaient la vérité seraient bien en mesure de vous tuer vous et l'enfant que vous portez. Si on s'y prend à temps, on pourra encore arranger les choses, mais il va falloir agir dès aujourd'hui.

Ainsi le plan se monta. J'écrivis à Nicolas et le soir même, m'obligeai à me donner à Sylvain. Il n'y avait rien d'autre à faire pour nous sauver tous les trois. Je dus remédier à cet horrible soumission plusieurs nuits durant. Nicolas... Où étais-tu? Un matin je reçus une lettre de sa tante. Une lettre qui me plongea dans la plus terrifiante déroute, le pire des abîmes. J'en tremblais de tout mon corps, les larmes me montèrent aux yeux et finirent par couler. J'étais tétanisée. Mon Nicolas avait disparu, il avait disparu... Une nouvelle nausée monta et je ne pus la réprimer. Haletante, je faisais de mon mieux pour rester maîtresse de mes émotions et ne pas céder à la panique. Où était il? Que faisait-il? Que lui était arriver? Pitié, pitié reste en vie, reviens moi!
Je me levai et fis ma valise. Sans plus attendre je me rendis chez la tante de mon aimé et y passa quelques jours avant qu'elle ne me demande de rentrer afin d'éviter tout soupçon. Si Nicolas était mort, selon elle, j'avais encore un bout de lui e moi, un petit être qu'il me fallait protéger de toute ma force, de toute mon âme. Mais c'était si dur. Comment être si courageuse et vaillante quand cette terreur me clouait encore au sol et 'empêchait de vivre?
Je mis une main sur mon ventre et ferma les yeux. Je nous protègerai... Je ne pouvais faire autrement. Il n'y avait pas d'autre choix pour le moment;
Mais au fil des mois, cette terreur ne fit que s'amplifier. Chaque jour j'envoyais des lettres à la tante de mon époux, espérant des nouvelles. Je ne désespérais pas. Pour continuer, il me fallait la certitude qu'il était vivant et au fond de moi, je savais, oui je savais qu'il l'était. Ou du moins, je tentais de toute mes forces de me raccrocher à cette idée que je prenais comme vérité.

Au fil des jours, puis des mois, mon ventre grandissait. Le médecin, heureusement à mes côtés, annonça la nouvelle à Sylvain qui sembla en être assez fier. Crétin...
Je sentais ce petit être grandir et bouger dans mon ventre, mes entrailles. Ce petit bout de vie qui appartenait aussi à mon Nicolas dont je n'avais toujours pas de nouvelles. Sentir notre bébé bouger en moi me donnait un courage et une force que je n'aurai jamais pu soupçonner. Mon amour, où que tu sois, sache que je protègerai cet enfant, notre enfant, tout comme je nous protègerai nous et notre amour.
Enfin l'accouchement arriva et je m'y au monde un fils. Le fils de Nicolas et moi. Le fruit de notre amour, de ces nuits dont je ne me souvenais que trop bien.
Mon médecin fit à croire à Sylvain que j'avais accouché avec un mois et demi d'avance et encore une fois, cet imbécile le crut. Mais je ne laissai Sylvain s'approcher de l'enfant que lorsque c'était nécessaire. Je ne supportais pas l'idée de le voir dans les bras d'un autre homme que Nicolas. Mon amour mon bébé, mon fils... Mais aussi l'unique chose qui me restait de Nicolas... Je couvrais ce petit ange de mon amour de mère mais aussi de mon amour de femme, d'épouse. Je voyais Nicolas dans ce bébé une ressemblance qui heureusement passait inaperçu aux yeux des autres... Du moins au début...

Si les trois premiers mois de la vie de mon enfant se passèrent à merveille, un changement de taille vint modifier la donne. Si à la naissance mon fils avait les yeux bleus que possèdent tous les bébés, ces derniers ne tardèrent pas à changer de couleurs, dévoilant ainsi sa véritable identité. Et le pire, c'est que je ne pus rien faire pour empêcher Sylvain de le remarquer. Il regarda l'enfant puis moi, serrant les dents. Je tentais de rester droite et observais mon fils sans ciller. Il poussa le berceau avec force et le bébé commença à pleurer mais je n'eus pas le temps de le rejoindre que déjà mon premier époux me prit le bras pour me jeter à terre. J'encaissai les coups et le viole sans rien dire. Je ne lui aurait pas donner ce plaisir mais dès qu'il fut sortit je laissai mes larmes couler et me redressai, non sans difficulté pour prendre mon enfant qui pleurait toujours dans les bras, le berçant et le serrant contre moi. Il fallait que je parte... Et vite, avant que je ne puisse plus rien pour mon enfant.
Je plongeai mon regard dans le sien, dans ses yeux émeraudes. Nicolas...
Mon coeur se serra et le petit s'arrêta doucement de pleurer, se blottissant contre moi. J'embrassai son front et à l'idée que Sylvain pouvait gagner, pouvait faire du mal à mon bébé, je retrouvai soudainement ma force. Peurs et doutes me quittèrent et même ma douleur physique, due aux coups et assauts de Sylvains me sembla s'en aller.
Je nous protègerai... Tous les trois... Puisque Nicolas malgré son absence restait gravé en moi tout comme dans cet enfant.
Sans plus attendre je préparait une diligence qui devait venir nous chercher le lendemain dans la matinée et bien avant le soleil. Je préparai nos affaires et pris même soin d'emmener quelques unes de Nicolas. Je gardai aussi près de moi une petite dague, et mon épée. Désormais si Sylvain ou son père venait à toucher à mon enfant, je n'aurais aucune hésitation.
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